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50% des français favorables à la dépénalisation du cannabis

Un sondage de l’IFOP datant de mai 2021 révèle une évolution marquante de l’opinion publique française sur le cannabis. 51% des français seraient désormais favorables à une dépénalisation de l’utilisation de cette substance dans leur pays. Une décision politique qui pourrait bien favoriser un meilleur encadrement des usages du cannabis.

Près de la moitié des français aujourd’hui favorables à la dépénalisation du cannabis

Rappelons que la dépénalisation est l’action d’abolir des sanctions pénales pour un acte ou l’usage d’un produit, en l’occurrence ici l’utilisation du cannabis. Sa légalisation concerne le cadre législatif et nécessiterait d’autres autorisations « d’un niveau supérieur ».

La barre symbolique des 50% de la population française a enfin été franchie concernant son avis sur la dépénalisation du cannabis. L’IFOP (Institut français d’opinion publique) a révélé dans son enquête cette nouvelle tendance qui montre une évolution positive de la pensée collective au sujet de la situation pénale du cannabis en France. Les français prennent conscience des avantages à favoriser cette mesure, peu importe leurs convictions politiques, leur âge ou leur genre.

L’étude a été pilotée sur la base d’interviews de près de 2 000 personnes, échantillon « représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine ». La France restant un des pays européens les plus consommateurs de cannabis, cette enquête pointe du doigt un souhait de la majorité de la population d’améliorer le contexte actuel sur les usages de ce produit. En 1977, deux fois moins de personnes s’accordaient à ce sujet (environ 27% des français) et 43% de la population y était favorable en 2017. Depuis, l’opinion ne fait que grimper en faveur d’un changement. Les mesures répressives du gouvernement et des forces de l’ordre sont en effet jugées inefficaces voire inutiles par les français. Trop de dérives et un manque de sécurité vont de pair avec les trafics de drogues. Une dépénalisation serait un premier pas vers plus de contrôle et d’encadrement de la production et de la consommation du cannabis.

Les politiques français à la traîne sur la question de la dépénalisation du cannabis

L’État français semble cependant toujours frileux malgré un avis de plus en plus tranché de ses concitoyens sur la question de la dépénalisation du cannabis en France.

Des actions sont cependant menées depuis quelques années et particulièrement récemment. Les politiques font certes preuve de « lenteur » quant à l’avancée de la situation mais des changements seraient peut-être observés dans un avenir proche.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait notamment mené une phase dite de « test » en mars 2020, afin d’expérimenter les usages du cannabis au cœur d’un certain nombre d’hôpitaux et autres centres de références. Les décideurs politiques, dont l’actuel président de la République Emmanuel Macron ont fait savoir qu’un « assouplissement » serait discuté au sujet du cannabis après son élection, sans réel résultat à ce jour.

La mission d’information parlementaire reste en majorité favorable à une législation plus contrôlée de l’usage du cannabis à visées médicale et récréative, un rapport devant être rendu par ses représentants en septembre 2021.

Le chargé d’étude Gautier Jardon, ayant mené cette enquête pour l’IFOP auprès des français, précise :

« […] Dans la perspective d’une campagne présidentielle où les enjeux liés à la sécurité risquent de jouer un rôle prépondérant, il est donc probable que le débat sur l’assouplissement revienne sur le tapis tant le « risque d’opinion » sur le sujet semble moins élevé qu’il y a une dizaine d’années ».

Une dépénalisation du cannabis en France serait une belle avancée permettant de réels premiers changements positifs d’ordre sécuritaire et sanitaire.